STYLE
La narration polyphonique se déploie à la fois dans le présent et à travers des retours dans le passé. La plume, à la fois incisive et poétique de Makouar, utilise des images percutantes et des métaphores subtiles pour exprimer les inégalités sociales et l’oppression subie par les femmes. L’autrice adopte un ton résolument engagé et sociologique pour rendre compte avec justesse des fissures sociales profondes qui traversent le Maroc contemporain.
RÉSUMÉ
La Poule et son cumin retrace l’amitié, les blessures, l’enfance, l’adolescence, l’âge adulte de Kenza riche et bien née et de Fatiha, fille d’une employée de la maison et nourrice de Kenza. La réalité de la société marocaine les rattrape peu à peu dans sa cruauté insidieuse.
IMPRESSIONS
L’engagement de l’autrice transparaît à chaque page, invitant à une remise en question radicale des inégalités sociales et des oppressions, particulièrement celles affectant les femmes. Son récit souligne l’urgence de repenser les rapports de pouvoir hérités d’un passé colonial et patriarcal, afin de construire une société plus juste et égalitaire.
« Personnellement, ma femme devra être vierge. De bonne famille, quoi ! Si elle ne l’est pas, je ne veux pas le savoir. Elle peut trouver une solution, se refaire l’hymen. Ce n’est pas mon problème. » Cet extrait suscite une profonde empathie pour les destins féminins.