RÉSUMÉ
Dans la première enquête, les capitaines Anthony Rauch et Marion Mesny, de la brigade du viol à Paris, traquent un prédateur redoutable surnommé Alpha. Ce dernier escalade les façades d’immeubles pour s’introduire chez ses victimes, qu’il torture avant de les violer. La structure du récit repose sur un retour en arrière, permettant de révéler progressivement les blessures du passé et les mécanismes psychologiques des personnages.
Dans la deuxième enquête, un ancien tueur refait surface : Serflex, violeur en série actif par intermittence depuis 25 ans, recommence à sévir. Il terrorise ses futures victimes en leur envoyant des lettres annonçant ses crimes à venir. En parallèle, la capitaine Margot Tréabol, épaulée par son collègue Théo et sous la direction du commandant Euvrard, mène une traque contre un autre prédateur sévissant dans les discothèques, utilisant des seringues de GHB pour droguer et agresser ses victimes.
Le récit adopte une narration mixte, au rythme soutenu et riche en rebondissements. Quelques références au tome 1 sont nécessaires pour bien saisir l’évolution des personnages et la profondeur de l’intrigue.
IMPRESSIONS
L’Empathie est de ces romans qui ne se contentent pas de raconter : ils infiltrent, s’insinuent, creusent les replis de la psyché et mettent le lecteur dans une réflexion troublante, presque inconfortable, sur la nature humaine. Dans une langue précise, presque chirurgicale, l’auteur dissèque les mécanismes du mal et explore les confins de la marginalité et de la compassion. Ici la noirceur humaine est décrite sans complaisance avec une forme de lucidité douloureuse. Le diptyque interroge ce que signifie ressentir pour l’autre, dans un monde où la souffrance est tantôt exhibée, tantôt absorbée jusqu’à l’effacement de soi. C’est un texte âpre, dérangeant qui résonne longtemps après la dernière page.
APPRÉCIATION
Le deuxième tome est jugé au moins aussi prenant que le tome 1, souvent jugé même plus maîtrisé dans l’intrigue et la mise en tension.