STYLE
Cet ANTI-MANUEL d’intelligence artificielle adopte un ton libre, subjectif et parfois polémique pour éclairer les enjeux majeurs de l’IA. Son objectif est d’offrir à chacun·e une compréhension approfondie des dimensions économiques, éthiques et géopolitiques de l’IA, ainsi que de son impact sur des domaines clés comme la santé, la démocratie, le sport ou l’environnement… Il vise ainsi à nourrir une réflexion collective sur les futurs possibles de notre humanité.
Le terme “anti-manuel” suggère une approche en rupture avec le format traditionnel. Plutôt qu’un guide didactique et structuré, ce titre annonce une exploration de l’intelligence artificielle sous un angle plus accessible, original, stimulant et parfois provocant.
RÉSUMÉ
Les progrès fulgurants de l’IA remettent en question les fondements de la pensée économique. Ils posent les défis majeurs de remplacement de l’homme sur le marché du travail. Chacun-e doit se préparer à un avenir différent en développant ses compétences humaines « celles qui font de nous des êtres irremplaçables ». Ils soulèvent des questions sur la nature de la créativité humaine. Face à cette menace « il devient impératif de préserver et de célébrer la richesse de l’art créé par les mains et les esprits humains ». L’IA privilégie plutôt l’efficacité sans chercher l’explication et la causalité. Dans un contexte d’utilisation de l’IA pour contrer les fraudes au virement, les compétences humaines sont essentielles, notamment en définissant le choix de l’algorithme à entraîner, en évaluant sa performance (lequel algorithme se trompe
le moins possible) et en cherchant à comprendre les causes amenant à une prédiction. Il faut repenser notre relation au travail et mieux maîtriser notre processus d’acquisition des connaissances sous peine de voir sombrer notre modèle de société.
L’IA est un outil de puissance et d’influence majeur en géopolitique. Elle exacerbe la rivalité entre États, redéfinit les stratégies militaires et économiques, et pose des défis éthiques et sécuritaires de premier ordre « Le plus grand piège serait de jouer sur une dynamique de concurrence Est-Ouest (…) Pour les nations, il était essentiel de travailler à une compréhension partagée, des risques mondiaux et de concentrer leurs efforts sur l’atténuation de ses risques ». Sa régulation est évidemment primordiale « Son élaboration doit pouvoir être suffisamment spécifique dans son champ d’application pour guider l’ingénieur, inclusive et ouverte dans sa démarche pour prendre en compte toutes les parties prenantes, et sélective dans ses priorités afin d’être efficace. » Son encadrement international est tout aussi essentiel. Deux enjeux cruciaux pour l’avenir des relations internationales.
L’intelligence artificielle apporte des solutions innovantes aux défis environnementaux auxquels notre planète est confrontée. Grâce à ses capacités de surveillance, elle permet une régulation plus précise des émissions industrielles et aide les pays à respecter leurs engagements dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat. Elle ouvre également la voie à des politiques énergétiques plus propres et plus efficaces. L’IA joue aussi un rôle clé dans la conservation de la biodiversité, en facilitant le suivi des espèces menacées, l’analyse de leur comportement et la planification des efforts de protection. Cependant, son développement a un coût environnemental non négligeable. L’empreinte carbone des infrastructures d’IA et d’Internet est influencée par les quantités considérables de ressources nécessaires (terre, eau, énergie) pour faire fonctionner les centres de données et les réseaux. Dans ce contexte, l’évaluation de son impact sur le climat et l’environnement requiert des compétences humaines essentielles pour mener une analyse rigoureuse des bénéfices et des coûts, en tenant compte des évolutions technologiques rapides.
L’intelligence artificielle transforme à un rythme sans précédent la recherche en biologie, le parcours de soins, le diagnostic et les infrastructures de santé à l’hôpital et à domicile. Elle fait partie intégrante des solutions aux défis de santé : pandémie, vieillissement, maladies chroniques, etc. Elle s’impose comme une alliée incontournable dans de nombreux domaines : recherche en biologie, parcours clinique, infrastructures de santé, formation médicale, etc. Elle accélère la découverte de médicaments et de vaccins. Ses progrès pourraient significativement améliorer les diagnostics médicaux et les traitements spécifiques de chaque patient. Les outils de l’intelligence artificielle sont utilisées par les universitaires, les entreprises biotechnologiques et pharmaceutique et les étudiants qui apprennent à créer les médicaments de demain à accélérer la recherche biologique fondamentale et à mettre sur le marché de nouveaux traitements qui serait impossible de découvrir sans l’intelligence artificielle. L’intérêt de l’IA dans la santé des femmes, notamment pour détecter des pathologies pelviennes, est de fournir des outils avancés qui complètent et enrichissent l’expertise humaine. La collecte massive d’informations médicales soulève des questions de confidentialité et de cybersécurité. Si les bases de données utilisées sont biaisées, les recommandations médicales peuvent être inadaptées pour certaines populations. L’IA ne doit pas remplacer l’expertise humaine mais plutôt la compléter, en maintenant une approche centrée sur le patient. Comme pour son déploiement en économie, son utilisation est d’abord une question de choix politique et de société.
L’intelligence artificielle joue un rôle crucial dans l’entraînement de haut niveau des sportifs, en offrant des solutions personnalisées et adaptatives. Elle transforme également l’expérience des supporters de sport « Les systèmes de l’intelligence artificielle sont capables d’offrir désormais des analyses de match en direct, des résumés, des visualisation en 3D et des outils d’analyse point par point qui plongent les fans dans des détails techniques et tactiques jamais vu auparavant. » Il est à retenir que l’intelligence artificielle ne remplacera pas l’expérience des supporters comme elle ne remplacera pas le coach sportif, elle l’augmentera.
Il est fondamental de revaloriser les compétences techniques de terrain ainsi que les compétences interpersonnelles et la véritable création. Les métiers qui ne nécessitent pas de tâches répétitives, digitales, d’analyse, de synthèse, portant sur les chiffres, le texte, l’image. Notamment, les métiers de l’industrie qui sont en pénurie permanente ainsi que les métiers des soins de santé humaine ou vétérinaire qui souffrent de leur mode attractivité. Il faut également éduquer dès le plus jeune âge à la sensibilité au travail en groupe, à la compréhension de l’autre et à la communication.
IMPRESSIONS
Un ouvrage accessible.
Les Etats-Unis veulent investir 500 milliards de dollars dans l’IA, est-ce pour le meilleur de l’humanité ou pour régner sur le monde ?