RÉSUMÉ
Quatrième de couverture « « Gröna Lund, parc d’attraction incontournable de Stockholm. Entre manèges à l’arrêt et obscurité angoissante, une boîte transpercée d’épées contenant un corps de femme est retrouvée. Pour la nouvelle enquêtrice Mina Dabiri, l’affaire dépasse les compétences de la police. Vincent Walder, expert en mentalisme et en communication non verbale, accepte de lui prêter main-forte. S’agit-il d’un tour de magie qui a mal tourné ou d’un tueur machiavélique ? En complément de leurs talents, une visite dans les archives policières devrait aider le duo à trouver des réponses… »
IMPRESSIONS
Cette fois-ci, je développerai mon analyse à partir d’une phrase clé du récit
« La personne ne sait pas qu’elle agit selon une sorte de schéma, alors qu’en réalité, en connaissance de cause, un grand nombre de nos comportements sont tout à fait prévisibles. »
La citation souligne l’idée que la personne ignore souvent qu’elle est prise dans des automatismes émotionnels, cognitifs ou sociaux. Elle agit, croit choisir, alors qu’elle répète inconsciemment des modèles de pensée, de réaction, de décision. Les modèles de marketing comportemental exploitent précisément cette prévisibilité.
La phrase invite aussi à une forme de vigilance : prendre conscience des schémas qui nous gouvernent, c’est retrouver une part d’autonomie. Autrement dit, savoir que nous sommes prévisibles peut nous permettre de briser certaines chaînes, ou du moins de choisir plus lucidement quand les suivre ou non.
On peut y lire une critique de l’idéal d’un individu entièrement maître de lui-même. Persuadé de son unicité, il agit pourtant selon des structures, des récits, des habitudes collectives. La singularité proclamée est parfois l’expression d’un conformisme masqué.