VAREILLE, Marie - La dernière allumette ❤️
Littérature française 250p
Autrice
Romancière française née en 1985. Son best-seller La vie rêvée des chaussettes orphelines (2019), traduit dans de nombreux pays, s’est vendu à plus de 200 000 exemplaires. Il a reçu le Prix des lectrices Charleston 2020 et le Prix des Petits mots des libraires 2021.
Le romam
Huitième roman de Marie Vareille, La dernière allumette, paru en mars 2024 aux éditions Charleston explore une histoire de traumatisme familiale mêlant des éléments poignants à de subtiles touches d’humour.
Résumé
Abigaëlle vit enfermée dans le silence depuis plusieurs années. Elle se rappelle quelques brides de son enfance, mais a complètement oublié ce qui a fait basculer sa vie et inciter à se retirer du monde. « Je le sais, tout est là, je peux frôler le souvenir du bout des doigts. J’ai un nom au bout de la langue, et je suis incapable de le prononcer. »
Deux fois par mois, son frère Gabriel, artiste talentueux louangé par la critique, lui rend visite. Depuis qu’il est tombé sous le charme de la lumineuse Zoé, Abigaëlle s’inquiète, car elle seule connaît la vraie nature de son frère. Des personnages secondaires prennent une place importante autour d’Abigaëlle : son père, sa mère, sa sœur Amélie, Dr Garnier et Dr Hassan psy.
Style
Le récit alterne entre passé et présent, entre introspections et dialogues, ce qui permet de dévoiler progressivement les secrets des personnages et de maintenir le suspense.
La narration donne la parole à Abigaëlle alternant entre les pages de son journal intime écrites de ses sept à douze ans et de son introspection dans le présent.
Impressions
Malgré les épreuves passées et le poids des souvenirs, les personnages sont dotés de la capacité à se reconstruire et à trouver une lumière dans l’obscurité symbolisée par l’allumette.« quelques secondes de clarté fugitive face à la noirceur du monde ».
Les jeux de mots et les calembours servent à refléter l’esprit vif de la principale protagoniste et à amenuiser la densité émotionnelle du récit « C’est la mnésie à cause des tresses trop matiques. »
Une narration troublante et captivante, alliant avec finesse intensité émotionnelle et humour. Restez attentifs jusqu’aux 50 dernières pages : si vous êtes comme à moi, une révélation inattendue vous laissera bouche bée et forcera le rappel de quelques séquences précédentes.
Extrait
Je partage un des extraits de son journal intime, écrit à sept ans par cette fillette au QI exceptionnel, que j’ai trouvé très touchant « rien est jamais un crime, de mettre toute cette tristesse inutile à la poubelle. C’est comme avec les allumettes. Je me fais toujours gronder alors que c’est rien du tout, une allumette. C’est juste une toute petite lumière très pratique quand il y a trop d’obscurité (ça veut dire la nuit). C’est si fragile et si joli. Quand je trouve une boîte, je peux pas m’empêcher de toutes les craquer, juste pour regarder ces flammes en or danser. C’est de la beauté. Et la beauté, ça gagne toujours contre la tristesse. Mais c’est pas de la beauté autorisée, comme avec la musique. Je sais pas pourquoi. »
Appréciation
Une histoire qui touche droit au cœur. Vous l'aurez deviné, un roman coup de ♥️